Taxes Airbnb en France : coût, calcul et règlementation en 2025

En 2025, la France a intensifié sa réglementation sur les locations Airbnb afin de mieux encadrer ce secteur en pleine expansion. L’objectif est multiple : protéger l’offre de logements pour les résidents, assurer une concurrence équitable avec les hôtels et accroître les recettes fiscales. Le coût des taxes pour les hôtes a été revu à la hausse, avec des calculs basés sur le nombre de nuitées et le type de logement proposé.

Les propriétaires doivent désormais se conformer à des règles strictes, notamment en enregistrant leurs biens auprès des autorités locales et en payant une taxe de séjour. Les plateformes comme Airbnb sont tenues de collecter ces taxes directement auprès des utilisateurs et de les reverser aux municipalités, rendant le processus plus transparent et rigoureux. Cette nouvelle réglementation vise à équilibrer le marché tout en répondant aux besoins des collectivités locales.

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Règles d’imposition des revenus Airbnb en 2025

En 2025, la fiscalité des revenus tirés des locations Airbnb en France se renforce. Les recettes générées par la location meublée sur des plateformes comme Airbnb sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Cette imposition s’applique conformément à l’article 35, 5° bis du code général des impôts.

La loi de finances pour 2025 introduit des modifications significatives, notamment en ce qui concerne le régime des plus-values de cession pour les loueurs en meublé non professionnels (LMNP) et professionnels (LMP). Les revenus des locations meublées sont soumis à l’impôt sur le revenu, et les hôtes doivent choisir entre deux régimes d’imposition :

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  • Régime du réel : permet de déduire les charges réelles (intérêts d’emprunt, frais de gestion, travaux, etc.).
  • Régime micro-BIC : offre un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes brutes, simplifiant ainsi la déclaration.

Pour les LMP, les revenus locatifs annuels supérieurs à 23 000 euros sont soumis aux cotisations sociales des indépendants, tandis que les LMNP sont assujettis aux prélèvements sociaux. La location meublée est soumise à la cotisation foncière des entreprises (CFE), et sous certaines conditions, à la TVA.

Les nouvelles règles fiscales visent à rendre le marché plus équitable et transparent. Les propriétaires doivent se préparer à ces changements pour optimiser leur fiscalité et éviter les sanctions.

Calcul des taxes et exonérations possibles

Le calcul des taxes Airbnb en 2025 nécessite une compréhension précise des régimes d’imposition disponibles. Les hôtes doivent d’abord choisir entre le régime du réel et le régime micro-BIC. Le régime du réel permet de déduire les charges réelles telles que les intérêts d’emprunt et les frais de gestion, offrant ainsi une optimisation fiscale pour ceux ayant des coûts élevés.

En revanche, le régime micro-BIC simplifie la déclaration avec un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes brutes. Ce régime convient mieux aux hôtes ayant des frais limités. Notez que les seuils de recettes pour bénéficier du régime micro-BIC ont été ajustés par la loi de finances pour 2024, désormais applicable en 2025.

  • Pour les LMNP, les revenus locatifs annuels doivent être inférieurs à 72 600 euros pour bénéficier du régime micro-BIC.
  • Les LMP, quant à eux, peuvent opter pour le régime du réel, surtout si leurs recettes dépassent ce seuil.

La TVA s’applique sous certaines conditions, notamment si des services hôteliers sont fournis. La cotisation foncière des entreprises (CFE) s’applique à toutes les locations meublées, renforçant ainsi la charge fiscale.

Les exonérations possibles concernent principalement les locations de courte durée non professionnelles. Consultez les publications du BOFIP pour les modalités d’application précises de ces exonérations.

Modalités de déclaration des revenus Airbnb

Déclarer les revenus issus de la location Airbnb en 2025 requiert une rigueur administrative. La déclaration des revenus Airbnb doit se faire via le formulaire 2042 C PRO, dédié aux revenus professionnels. Les hôtes doivent sélectionner la rubrique correspondant à leur régime fiscal : réel ou micro-BIC.

Le choix du régime micro-BIC implique une entrée simplifiée avec un abattement automatique de 50 % sur les recettes brutes. Les hôtes doivent indiquer la totalité des recettes perçues, l’abattement étant appliqué automatiquement par l’administration fiscale.

Pour ceux optant pour le régime du réel, il est nécessaire de tenir une comptabilité détaillée et de reporter les recettes nettes après déduction des charges (frais d’entretien, travaux, intérêts d’emprunt, etc.). Un expert-comptable peut s’avérer utile pour éviter les erreurs et optimiser la déclaration.

Les prélèvements sociaux s’appliquent aussi aux revenus locatifs. Les loueurs en meublé non professionnels (LMNP) sont assujettis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. En revanche, les loueurs en meublé professionnels (LMP) cotisent aux cotisations sociales des indépendants, avec des taux variables.

La loi de finances rectificative pour 2016 a inclus les revenus de location meublée dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC), imposables à l’impôt sur le revenu. Les hôtes doivent donc respecter les échéances fiscales pour éviter des pénalités.

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Impact des nouvelles réglementations sur les hôtes Airbnb

Les nouvelles règles fiscales instaurées par la loi de finances pour 2025 modifient substantiellement le régime fiscal des locations meublées. Les hôtes doivent désormais se conformer à des modalités accrues de transparence et de déclaration. Les loueurs en meublé professionnel (LMP), dont les revenus annuels excèdent 23 000 euros, sont particulièrement affectés.

Les LMP sont soumis aux plus-values professionnelles en cas de cession, contrairement aux loueurs en meublé non professionnel (LMNP) qui bénéficient d’un régime plus favorable de fiscalité immobilière des particuliers. Les LMP cotisent aux cotisations sociales des indépendants, augmentant ainsi leur charge fiscale.

Les LMNP, percevant moins de 23 000 euros de loyers annuels, restent soumis aux prélèvements sociaux à un taux de 17,2 %. Cette distinction entre LMP et LMNP vise à encadrer plus strictement les activités de location meublée à but lucratif.

La loi n° 2024-1039 du 19 novembre 2024 renforce aussi les outils de régulation des meublés de tourisme. Les hôtes doivent désormais fournir des informations détaillées sur la durée et les conditions de chaque séjour, impactant directement leur gestion administrative.

  • Les revenus locatifs doivent être déclarés précisément pour éviter tout redressement fiscal.
  • Les nouvelles règles imposent une comptabilité stricte, notamment pour les LMP.

Ces modifications législatives visent à renforcer la transparence et à réguler l’offre de biens meublés touristiques, impactant directement la rentabilité des hôtes Airbnb.

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